Le métier de conseil de dirigeants

Une interview de Stéphanie Talleux
Experte de l’expatriation et des carrières atypiques

Avez-vous de l’instinct ? Êtes-vous capable de mobiliser en un éclair la somme de vos expériences pour trancher une question ? En un coup net. Ecouter, évaluer puis décider et faire en sorte que la décision soit bonne : c’est la fonction du dirigeant. Et ça ne s’apprend pas dans les livres. Eric fait cela aussi naturellement qu’un chat saute sur sa proie. Son métier, c’est de transmettre l’intransmissible aux primo-dirigeants. Il est leur oxygène, leur sommeil, leur confiance.

Fin de carrière trop tôt ou début d’une vocation trop tard ?

« J’ai 53 ans… »

Comment poursuivre sa carrière après avoir occupé une fonction de dirigeant, quittée, oups, un peu trop vite : à 53 ans… Dans beaucoup de pays du monde, cela ne mérite pas une ligne mais en France c’est un drame dirait-on. Trop vieux pour rebondir ? Trop exigeant pour se remettre en question ? Trop jeune pour prendre sa retraite ? Eric a un magnifique CV, un réseau en béton et il est brillant, il a du charisme et une superbe prise de recul sur son métier de dirigeant. Et il a 53 ans.

 

Expliquer l’implicite, décrypter ce qui n’est décrypté nulle part

« Je suis leur Jiminy Cricket. Quand on devient Dirigeant, on apprend l’expérience de la solitude. Et en même temps, il faut passer à un regard totalement neuf sur l’organisation et sur le rôle qu’on doit y jouer. »

Les managers qui accèdent à la fonction de dirigeant ont construit leur réussite sur le travail. Et tout à coup, leur réussite découle d’une posture : une capacité à dégager une vision, à déléguer, à décider, à recadrer, à embarquer le staff. Un dirigeant qui travaille trop a vite l’air débordé… Comment acquérir rapidement ce qui doit créer l’impact ? Ce qui construit le « leadership ». Le LEADERSHIP : On peut passer des heures à s’user les yeux dans les livres sans comprendre comment accéder con-crè-te-ment à cet eldorado ! Eric a une parfaite compréhension des enjeux du poste de dirigeant : « Il faut apprendre à ne pas accepter les situations d’inconfort. Les primo-dirigeants ont une forte capacité à subir et je casse l’idée qu’il faut subir pour réussir. C’est à eux de faire le jeu à leur main ». La légèreté. Voilà le principal message d’Eric auprès de ses clients.

 

Tirer son efficacité professionnelle d’une expérience difficile

« Quand je suis devenu dirigeant, je suis tout à coup devenu le point de mire de tous et je n’avais personne vers qui me retourner. Je n’arrivais plus à prendre la parole en public. J’ai vécu personnellement cette sensation de vertige et de vulnérabilité. »

L’obsession d’Eric est de casser la logique qui associe le poste de primo-dirigeant à un inconfort abyssal. Parce qu’on n’a pas le droit à l’erreur, parce que tout le monde vous « attend au tournant ». Parce que le premier réflexe est de travailler toujours plus pour montrer qu’on est légitime. Eric a connu dans la chair ce stress. Il a une vigilance de chaque instant, un instinct animal pour repérer les signaux d’inconfort chez ses clients et y apporter une solution. De semaine en semaine, il les connaît parfaitement : « Plus ils me sollicitent, plus je suis utile. Certains m’appellent peu, alors je vais aux nouvelles, d’autres me sollicitent beaucoup. Les choses se font naturellement entre eux et moi. Je crée le lien. »

 

Remplacer le titre professionnel par le courage professionnel

  « Je suis disponible à chaque instant, soirs et week-ends compris. Je sais que les questions viennent lors de ces moments off. L’angoisse et la solitude prennent alors leur place. Je leur propose toujours des pistes de solutions, parce que je sais qu’ils n’ont pas d’autres choix que de décider. »

Quel est le métier d’Eric ? Conseil de dirigeant ? Consultant en management ? Comment exprimer par un titre ce qui fait l’essence de son métier, ce qui a le plus de valeur aux yeux de ses clients et qu’une dirigeante, nommée il y a 1 an exprime en une phrase qui claque : « Le message que j’entends désormais au sein du comité de direction, c’est « Tu es vraiment la DG » ». Tout simplement. Eric a inventé de toute pièce le métier qui lui a tant manqué lors de sa prise de poste de dirigeant, pensant à chaque détail. Il n’existe pas de titre pour cela. Et ce serait dommage qu’il cache ce qu’il a de plus précieux derrière un titre.

 

S’autoriser à être soi pour réussir

 « Je me sens personnellement concerné par les enjeux des dirigeants que j’accompagne. Tout en sachant que c’est eux qui ont la décision. La réflexion est cash entre nous. Je veux casser les inhibitions, les barrières, les tabous. Je veux les inviter à s’autoriser des choses. »

Son style est son meilleur atout. Eric est dans sa zone d’excellence dans cette situation d’échange direct entre 2 personnes qui savent ce que signifie diriger et décider. Il l’a compris, et il en ressent le plaisir à chaque fois qu’il exerce son excellence. Soirs et week-ends compris vous ai-je dit. « Le client m’appelle dans une situation d’angoisse, de doute. Je sens la tension. Et il faut réagir sur un temps court. Il peut s’agir d’un conflit, d’une grève qui rend la prise de décision difficile. Mon plaisir est de lui ouvrir des portes, l’aider à faire un pas de côté, faire naitre un scénario à mille lieux de ce qui pourrait être prévisible. Alors je sens que j’allège, et que la solution est la bonne pour le client. Il le perçoit d’instinct lui-même. ».

Eric respecte sa nature profonde en tant que dirigeant et invite ses clients à faire de même : laisser émerger leur personnalité, lui donner corps au sein même de leur fonction, lier les deux. Eric sait que c’est le fondement même du leadership. Un leadership cohérent avec vous-même, un leadership vrai qui crée l’impact. Eric Rabaux vous montre le chemin pour que vous dessiniez vous aussi un costume de dirigeant parfaitement à vos mesures.

Du cousu main, par vous et pour vous.